SL business : billion dollar boy

Le signal est donné... tout le monde veut en être. Les multinationales qui s’y intallent en force. General Motors, IBM, Toyota, Pepsi & Co. Chaque jour de nouveaux logos figurent au tableau de chasse du jeune Philip Rosedale (photo). Le génial concepteur de Second Life (fondé en 1999 avec l'appui Apple, Bank Of America et Goldman Sachs). Son avatar pourrait bien se nommer "rosebud", tant il fait figure de tycoon du Web3D.

Le cashflow réel généré est encore maigre; quelques millions de dollars au plus. Mais il y a place pour faire des billions dans le nouveau Web3D. Tout le monde l'a bien compris. Linden Lab (la société fondée par Rosedale) héberge la fine fleur du hightech : fabricants d'ordinateurs, concepteurs de programmes et de processeurs, génie logiciel... AMD, Dell, Cisco, Sun. Ceux qui développent les technos connexes, à commencer par IBM qui occupe pas moins de 24 îles... une zone immense sur le terrain de ce "jeu". Motus sur l'investissement global réel de Big Blue. A n'en pas douter, les perspectives de développement sont importantes. Avec l'emploi de consoles de jeux ou pas (xbox, ps3) une bataille sans merci s'engage donc pour de bon... à qui aura le leadership des mises en relations virtuelles sur le réseau des réseaux.

Rappelons que près 5 millions d'internautes ont déjà téléchargé le programme d'installation de Second Life (SL). Un bond fulgurant depuis le départ officiel de l'aventure (voir cartographie établie en 2002). Selon la banque d'investissements HSBC, SL enregistrerait environ 230 000 nouveaux usagers chaque semaine. Un chiffre à manier bien sûr avec des pincettes. Car quand bien même cette source financière semble fiable, on connaît ce procédé classique pour faire monter les enchères auprès d'investisseurs potentiels (ex. l'entrée de Google à hauteur d'environ 15% dans le capital du Linden Lab). Dans les faits, les connexions oscillent entre 15 et 40 000 usagers quotidiens selon les tranches horaires.

Un score qui préoccupe un autre boss, mais du côté de Redmond celui-là... et en plein patinage sur Vista, sachant qu'à cette heure SL ne fonctionne pas sur le nouveau système d'exploitation de Microsoft. La tomate pourrait bien saigner entre rosebud et billy ! Quand bien même les projets concurrents aboutiraient à la mise à l'écart du jeune tycoon, les "kids" de son Linden Lab , feront de toute façon figures d'opérateurs historiques auprès des aficionados. Le business ne peut que croître dans cet univers, à condition d'offrir des contenus crédibles. Access pc vs gameboxes... Microsoft et Intel, alliés en maintes circonstances, vont sortir les guns c'est garanti.

Philip Rosedale demonstrates object creation in the online virtual world Second Life (ForaTv)

Linden Lab founder and CEO Philip Rosedale : What Do We Learn If We Digitize EVERYTHING? What is real life coming to ower digital life? After a couple years in the flat part of exponential growth, the steep part is now arriving for the massive multi-player online world construction kit called "Second Life." With 1.7 million accounts, membership in "Second Life" is growing by 20,000 per day. The current doubling rate of "residents" is 7 months, still shortening, which means the growth is (for now) hyperexponential.



For this talk the founder and CEO of "Second Life," Philip Rosedale, tried something new for him - a simultaneous demo and talk. His online avatar, "Philip Linden," was on the screen showing things while the in-theater Philip Rosedale was conjecturing about what it all means. "This is a game of 'Can I interest you more in what I'm saying than what's going on on the screen?'" He showed how new arrivals go through the "gateway" experience of creating their own onscreen avatar, explaining that because intense creativity is so cheap, easy, and experimental, the online personas become strongly held. "You can have multiple avatars in 'Second Life,' but the overall average is 1.25 avatars per person." The median age of users is 31, and the oldest users spend the most time in the world (over 80 hours per week for 10 percent of the residents). - The Long Now Foundation

How compagnies can use Second Life

By Smiddy (100Text Public Relations, NY) A short machinima clip illustrating how companies can use Second Life to improve both internal and external communications

Second Life... peut mieux faire

SL aurait-il déjà atteint son plafond de croissance? Selon plusieurs sources outre-atlantique, c'est la question que commencent à se poser les capitaux risqueurs qui ont mis des billes dans le joujou depuis 2003 avec deux levées de fonds successives de 8 et 11 millions de dollars. Soit, en un seul trimestre les chiffres de fréquentation sur Second Life semblent avoir explosé, passant d'à peine trois millions à cinq, avec une moyenne de plus de deux cents mille nouveaux curieux chaque semaine. Une performance respectable en soi, en apparence du moins. Mais l'effet de surprise passé, le taux de transformation en utilisateurs réguliers reste stable avec 15 à 35 000 utilisateurs connectées simultanément à travers le monde selon les fuseaux horaires. Il faut donc relativiser le succès affiché.

Le projet doit mûrir, même si le compteur frise les 5 millions de "résidents". Du reste qu'appelle-t-on un résident dans SL? De fait, une personne ayant téléchargé le programme d'accès au jeu. Celà rapporte donc de fait. Mais tout celà est un tantinet survendeur. Car celà ne tient pas compte de l'érosion à l'usage dirons-nous gentiment. Dans la plupart des cas les internautes se lassent, en moyenne dans le mois qui suit. Un banal problème d'offre de contenus, comme toujours sur le web. Philip Rosedale va sans doute devoir revoir sa copie, et son Linden Lab devra rapidement corriger le tir si l'objectif est de faire passer son bijou d'une utilisation ludique à un support de développement d'e-business.

Pour preuve, même si la rumeur galope sur la venue de grandes entreprises, il suffit d'utiliser le moteur de recherche intégré à SL pour s'apercevoir que ces entreprises n'y figurent souvent qu'à la simple initiative d'employés fans du jeu. Voire aussi, et c'est le cas le plus fréquent, de petits malins qui pensent ainsi se faire racheter à terme une présence de marque. Tout comme certains le font pour un simple nom de domaine. Malgré la rumeur persistante, par exemple, point de trace confirmée du géant Pepsi. Et si la présence d'entreprises se limite à la distribution de jolis sacs à dos et autres Tshirts pour avatars en goguette. Bof, pourra-t-on résumer.

Gageons que les services marketing et juridique de multinationales planchent déjà sur le sujet. Les opportunistes vont devoir redescendre sur terre. Second Life pourrait s'avérer un joli flop. Etonnant du reste que l'équipe de Rosedale ne filtre pas plus les abus de toute nature pour retrouver un peu de crédibilité. Affaire à suivre...

Elektrischer Reporter Second Life (deutsh)

Interview mit Markus Breuer / Noch nie war es so leicht, ein Doppelleben zu führen: In Online-Rollenspielen wie Second Life entwerfen die Mitspieler ihre eigenen Körper und basteln sich eine neue Welt. Einige bestreiten mit den Aktivitäten ihrer dortigen Existenz sogar den Lebensunterhalt ihrer hiesigen. Andere geben sich ganz - virtuell hin oder her - dem uralten Diktat der Hormone hin.

Ohio University Second Life Campus

Virtual campus featuring multiple learning and collaboration opportunities for students on the Ohio campus and all over the world.

Université : mon campus au Canada

Ouverture d'un collège virtuel d'origine québécoise dès septembre 2007. Le Collège universitaire LaSalle va transférer ses classes virtuelles déjà existantes sur Second Life. Ce Collège devrait être la première école bilingue canadienne à s'y implanter. Le pavillon sera un lieu d'enseignement et de rencontres tridimensionnel pour les étudiants de la planète Terre. Les inscrits pourront suivre des cours magistraux avec des profs avatardisés pour la circonstance. Rien de mal à celà, bien au contraire, et ce sera même fort sérieux. Outre les discussions avec leurs petits camarades de classe à partir de leur domicile, les étudiants pourront y valider leurs acquis de connaissances.

En revanche, pas moyen de s'inscrire dès maintenant en direct sur SL. Le site est en chantier, les salles encore vides. En dehors de sympathiques trombines affichées aux murs et d'une cartographie d'implantation internationale (voir photo d'un de nos worldwide reporter, cliquer pour agrandir), il faut encore se rendre sur le website officiel de l'école. Car le Collège Lasalle était déjà précurseur sur le Net avec ilasallecampus.com

Rappelons que cette institution d’enseignement est accréditée par le gouvernement du Québec. Elle a été fondée en 1959. Son réseau est constitué de 23 écoles réparties en Amériques du nord et du sud, Asie, Afrique, Europe. Jusqu'à présent, elle offrait des cours en ligne de type e-learning et des programmes d’attestation d’études à environ 200 étudiants. Les administrateurs souhaitent maintenant "aller un cran plus loin" en proposant aux étudiants une "expérience des plus stimulantes" ajoutent-ils avec un humour typically montréalais. Renseignements gratuits 1.800.363.3541 ext. 4414 / voir aussi notre article sur l'e-learning chez IBM

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SL : speculation sur le foncier

On gagera que Second Life est le spot du moment pour quelques milliers d'hexagoniens. Ainsi pourra-t-on les appeler bientôt dans la sphère SL. La plupart ne sont pas résidents permanents sur les îles qui composent l’immense archipel de SL. De fait, on y réfléchit à deux fois car il faut investir dans le foncier pour cela. En bref acquérir son propre îlot. Et la spéculation va bon train. En Lindens dollars certes, mais tout cela se convertit en argent bel et bien réel, sonnant et trébuchant. Dans la monnaie de l’Oncle Sam d’abord, mais l’internaute peut y convertir toute valeur ou bien propre acquis dans Second Life. Conséquence , les établissements bancaires y fleurissent. Les agences immobilières « virtuelles » aussi.

Avec des investisseurs d’un nouveau type. On citera les créatifs des studios 3D Anshechung, basés en Chine. Comme d’autres « groupes » issus du monde entier, ils font main basse sur d’immenses parcelles encore bon marché, et il est parfois complexe de connaître l’origine des fonds investis. Les capitaux circulent librement et jusqu’à un certain volume de transactions, pas besoin d’être déclaré en tant qu’agent immobilier. Conséquence, SL regorge de prospecteurs plus ou moins sérieux. Et comme en « real life », les prix grimpent. Certains terrains bien situés se négocient à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars (des vrais ceux-là). Mais rassurons tout de suite tous les fauchés de la planète… dans Second Life, il est aussi possible de louer des locaux et d’installer un bureau pour quelques euros. A la semaine, au mois ou à l’année. De même pour venir se détendre dans des archipels plus vrais que nature, en s’économisant le billet d’avion. Ou simplement de devenir membre de groupes et de communautés virtuelles dans Second Life. Inutile de les décrire ici, il y en a plusieurs milliers.